#253 – The Day That Never Comes

Metallica in Death Magnetic (2008)

2002, le groupe est à deux doigts de l’implosion. Sans bassiste attitré, Metallica doit pondre un album. Mais entre les prises de bec, les cures de James Hetfield, et le manque d’inspiration, le projet est retardé.  Tout ceci vous est décrit dans le documentaire Some Kind Of Monster. Il est à voir, à revoir et à faire voir. En 2003, le quatuor, survit à ça et pond St Anger. Un projet mort-né, aux idées terribles, et a la prod immonde. Mais, le fait d’avoir fait ça à permis deux choses :

Premièrement, on assiste à l’arrivée de Robert Trujillo dans le rôle de bassiste officiel, et, deuxièmement, Metallica sort de cette tourmente, plus fort, et déterminé à botter des culs.

Revenons, en 2008. Après de longues tournées dans le monde, les Californiens décident de rentrer en studio.  Chez les fans, l’engouement est là, avec une pointe de crainte. En effet, les trois derniers opus du groupe sont loin d’être mémorable. (Load, ReLoad et St Anger).

Le jour J arrive. Le clip est lancé sur les Internet. On retrouve une basse correspondant à  du Metallica (Jason Newsted étant peu marquant niveau basse), un son digne de ce nom, James Hetfield au top, Kirk Hammett avec ses solos. Bref, Metallica signe son retour.

On retrouve d’ailleurs la même structure que One, chanson présente sur …And Justice For All. Un début calme, une montée en puissance, et une fin ou on laisse la parole aux solos de guitares. Dans les deux cas on est dans une efficacité proche de 100%.

En tant que (jeune) fan de Metallica, il m’a fallu du temps avant de bien saisir la puissance de cette chanson. Il a fallu que je connaisse l’histoire du groupe, l’histoire de St Anger. Tout ça pour arriver au constat que cette chanson est dans mon coeur, très haut. Pourtant, Metallica c’est une trentaine de chansons rentrées dans l’histoire, et une carrière qui fait rêver n’importe quel jeune groupe de musique.

30 ans de carrière, 9 albums studios, plus de 110 millions d’albums dans le monde, une fan base présente du début. Une gloire, beaucoup de tubes, et aussi son lot de moment douloureux.

Comme la mort de Cliff Burton en 1986. Reconnu comme un génie, un accident de bus lors d’une tournée en décidera autrement. Moment le plus tragique de la carrière des « Four Horsemen », leur avenir était en suspends. Poussé par les parents du défunt, le quatuor continuera en son honneur.

Le départ de Dave Mustaine après le premier album, Kill ‘Em All, celui de Jason Newsted, deuxième bassiste de Metallica. Les deux ayant provoqués beaucoup de bruit, et beaucoup de tensions a l’époque. Enfin, la période St Anger.

Mais, Metallica, c’est le Black Album, Master of Puppets, Ride The Lightning, … And Justice For All et récemment Death Magnetic. 5 albums de légende avec des morceaux devenus légendaires :

Fade to Black, One, Master of Puppets, Enter Sandman, Nothing Else Matters, The Day That Never Comes, et d’autres que j’oublie volontairement.

Un festival créé, leur propre label, des tournées monstrueuses, une date en Antarctique, et une créativité hors du commun. Pour preuve, leur nouvelle chanson Lords of Summer, qui confirme qu’un dixième album viendra. Ou encore leur film Through The Never. Véritable Ofni, mais quand même plaisant en tant que fan, juste pour le show auquel on assiste.

Enfin, Metallica, c’est aussi un album de reprise de chanson de tout horizon. De Queen, à Lynyrd Skynyrd, en passant par la ballade Irlandaise. C’est également un projet très bizarre. Lulu, album avec Lou Reed, très peu aimé des fans. Album composé pour un opéra.

Metallica c’est tout ça. Un groupe de génies, un quatuor mythique, des légendes du Métal. Et si j’ai décidé de vous parler de cette chanson, c’est parce qu’elle montre qu’a 50 ans, on peut toujours botter des culs comme à son plus jeune âge. Et c’est une des rares fois, où un bottage de cul est agréable. Alors messieurs, merci pour tout.

Let’s Rock Today (And Metal Up Your Ass Tomorrow)

Granny Smith